After Life - Hirokazu Kore-Eda

Note : 5 Bienvenue au purgatoire.

par aucinoche (Voir ses avis) le 08/03/2012

Tout en subordonnant techniquement la vidéo au tournage traditionnel, le réalisateur nippon réussit un film étrange, superbe, et d'une incroyable originalité sans l'enfermer dans les codes du cinéma de genre.
Cette comédie dramatico-fantastique, moderne et fluide, poétique et humaine, est à la fois un film choral composé de micro fictions et une intelligente réflexion sur ce que chacun fait de sa vie. Quel bilan à l'heure de la mort? Avons-nous profité de la vie ou vécu bêtement? Avons-nous bien ou mal aimé? Quel unique souvenir emporterions-nous si nous ne devions en garder qu'un seul? Qui regretterons-nous? Qui nous regrettera?
"La vie des morts consiste à survivre dans l'esprit des vivants", dit Cicéron. Si c'est le cas, combien de temps survivrons-nous à notre propre mort?
Absolument magnifique.

Note : 5 Incroyablement original.

par isandrea (Voir ses avis) le 09/11/2012

Cette "suite" de Maborosi (Kore-Eda continue d'explorer la thématique de la mort, et surtout du souvenir) est tout simplement inclassable. On pourrait être dans un film fantastique - avec des limbes gérées par des fonctionnaires qui n'en sont pas - mais non. Dans un film dramatique, puisque chaque personnage doit choisir, ou pas, de garder un seul souvenir avant de passer dans l'au-delà. Mais non plus. Ce film parvient à aller au-delà (sans mauvais jeu de mots) des genres, pour résultat d'une qualité incroyable et d'une originalité exceptionnelle. Pour ceux qui ont vu Maborosi, où les vivants semblaient morts, tant le poids du souvenir était lourd, on est ici dans une sorte d'antithèse. Loin du larmoyant, les morts semblent ici plus vivants que les vivants. Je ne peux que chaudement recommander ce petit bijou de Kore-Eda.

Note : 4 Une idée originale

par vince81vt (Voir ses avis) le 02/11/2016

Le film est basé sur une idée originale qui fait reflechir sur soi meme et sur sa vie...

Note : 4 beau film

par xypharus1 (Voir ses avis) le 12/09/2010

Hirokazu Kore-eda touche au sublime, à la mélancolie pure, en revenant une fois encore sur le besoin du spectateur de l'illusion cinématographique, voire de l'humain de l'illusion tout court. Voir ou revoir ses premiers films, plus théoriques mais aussi plus enthousiastes, moins policés que ceux qui suivront, permet de découvrir un Kore-eda mis en sourdine par son style actuel. Le cinéaste a évolué, certes, et pas forcément pour le pire. Mais cette évolution rend d'autant plus précieuse la possibilité de découvrir une poésie peut-être plus spontanée que celle du réalisateur d'aujourd'hui