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Voyage de Shuna (le) - Hayao MIYAZAKI

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      Avis sur Voyage De Shuna (Le) de Hayao MIYAZAKI Format Album  - Livre Manga

      Note : 5 22 avis sur Voyage De Shuna (Le) de Hayao MIYAZAKI Format Album  - Livre Manga

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      Présentation Voyage De Shuna (Le) de Hayao MIYAZAKI Format Album

       - Livre Manga

      • Auteur(s) : Hayao MIYAZAKI
      • Editeur : Sarbacane
      • Saga : Voyage de Shuna (le)
      • Langue : Français
      • Parution : 01/11/2023
      • Nombre de pages : 160
      • Expédition : 492
      • Dimensions : 23.7 x 16.9 x 2.3

      Résumé :
      Shuna, le prince d'une contrée pauvre, regarde impuissant ses sujets souffrir en permanence de la faim et se tuer à la tâche pour tenter de faire pousser des céréales que leur terre, stérile, leur refuse. Un beau jour, un voyageur lui parle d'une graine dorée miraculeuse qui fait onduler les plaines en vagues fertiles. Elle provient d'un pays, loin à l'Ouest, peuplé d'esprits et hostile à l'homme, dont nul n'est jamais revenu. En dépit des soupirs des anciens et des larmes de ses parents, Shuna empacte ses affaires et se lance, sur son fidèle yakuru, vers cet Eldorado dans l'espoir d'y trouver de quoi sauver son peuple. Sur le chemin, il libère une jeune esclave, Théa, et sa petite soeur, retenues prisonnières par des trafiquants d'hommes. Poursuivis par leurs ennemis, Shuna confie les deux filles à son yakuru qui les emmène vite vers le Nord, tandis qu'il continue, à pied, vers l'Ouest. Quand il atteint enfin la terre des êtres divins, ce qu'il y voit le changera à tout jamais.Théa reverra-t-elle un jour Shuna ? Ramènera-t-il chez lui la précieuse céréale ?

      Critique:
      Alors que Le Garçon et le Héron, le nouveau film d'animation tant attendu de Hayao Miyazaki, vient tout juste d'arriver dans nos salles de cinéma, le timing semblait idéal pour que les éditions Sarbacane nous proposent de découvrir en langue française, depuis cette semaine, un chef d'oeuvre méconnu et pourtant fondateur dans la carrière du maître: Le Voyage de Shuna, un récit en 6 chapitres et en un peu moins de 150 pages, qui s'apparente beaucoup moins à un manga qu'à un conte illustré, puisque la narration ne passe jamais par des bulles/phylactères. Cet ouvrage adapte d'ailleurs, de façon plus ou moins libre, "Zhi Jia, Jianbing Sun" ou "Le Prince qui fut changé en chien", un conte ancestral tibétain narrant de façon légendaire le premier contact du Tibet avec l'orge, céréale devenue essentielle à cette contrée au fil du temps.

      Ici, on suit simplement Shuna, le prince d'une contrée pauvre, qui ne supporte plus de juste observer avec impuissance les habitants souffrir en permanence de la faim et se tuer à la tâche pour essayer de faire pousser des céréales que leur terre stérile leur refuse. Quand, un jour, un voyageur lui parle d'une graine dorée miraculeuse rendant les terres fertiles, il décide de se mettre en quête de celle-ci, même si cela l'oblige à aller à l'encontre des mises en garde de ses proches puisque ses recherches l'emmèneront forcément jusque sur les terres des êtres divins. Et avant d'arriver jusque là-bas sur le dos de son fidèle yakkuru, il devra se frotter à bien d'autres épreuves, entre l'aridité de terres désertiques peut-être ruinées par l'activité humaine, et découvertes, justement, de pratiques humaines inqualifiables avec du trafic d'esclaves qui, bientôt, l'amènera à libérer de leur condition une jeune fille nommée Thea et sa petite soeur.

      Le Voyage de Shuna est un projet né il y a plus de 40 ansn et resté inédit hors du Japon jusqu'en 2022 et sa parution en langue anglaise. Miyazaki le mûrissait depuis 1980, en ayant même d'abord émis l'idée d'en faire un film d'animation avant de se raviser au vu du sujet très peu porteur à l'époque, et a finalement eu l'occasion de le publier en juin 1983 chez Animage au sein de la collection Juju Bunko. Ces dates ne sont évidemment pas anodines, tant cette oeuvre recèle de thématiques qui occupaient beaucoup l'esprit du maître à cette époque: son tout premier manga Sabaku no Tami/Le Peuple du Désert (publié au Japon en 1969-1970 et toujours inédit en France à ce jour) parlait déjà de contrées désertiques mettant à mal la civilisation humaine, l'inoubliable série animée Conan, le Fils du Futur réalisée en 1978 offrait notamment une belle utopie de vie communautaire que l'on retrouvera encore ici dans la dernière partie dans une moindre mesure, et surtout Miyazaki réfléchissait déjà, à cette époque, à son chef d'oeuvre Nausicaä, manga lancé au japon en 1982 et adapté en film d'animation deux ans plus tard. Shuna et Nausicaä étant deux projets mûris par Miyazaki à la même période, ayant de nombreux éléments en commun mais proposant des déroulement différents, on pourrait presque les voir comme les deux facettes d'une même pièce. Et en dehors de ça, l'influence de Shuna a ensuite perduré à travers plusieurs autres productions du studio Ghibli: plusieurs thèmes esquissés ici sont devenus des marques de fabrique de Hayao (en particulier dans Princesse Mononoké), Gorô Miyazaki s'est inspiré du conte illustré de son père pour concevoir son film Les Contes de Terremer (Shuna étant, d'ailleurs, cité dans le générique de ce long-métrage), le yakkuru (animal imaginé par Hayao Miyazaki en croisant le bouquetin et le yak qui est un animal emblématique du Tibet, la boucle étant bouclée) chevauché par Shuna a bien sûr donné naissance au célèbre Yakkuru que monte Ashitaka dans Princesse Mononoké, Thea renvoie l'image d'une femme forte comme le maître nous y a régulièrement habitués au fil des années (après avoir été sauvée par Shuna, c'est elle qui le sauvera avec acharnement, patience et abnégation)... et on en passe.

      Autant dire que, pour quiconque s'intéresse à la carrière de Hayao Miyazaki et à sa cohérence au fil du temps, Le Voyage de Shuna est, mine de rien, une pierre importante de l'édifice. Mais au-delà de tout ça, il y a, bien sûr, le simple et pur attrait de découvrir un récit d'aventure ayant ses propres qualités et spécificités bien à lui.
      L'oeuvre prend la forme d'une quête initiatique pendant laquelle Shuna évoluera forcément face aux épreuves imposées par certains de ses semblables humains (les odieux chasseurs d'esclaves), par les terres des êtres divins qu'il souille par sa présence en en payant le prix, et par les terres elle-mêmes qui ne cessent d'être arides et désertiques, avec à la clé différents messages assez clairs: l'entraide et l'égalité pour bien vivre en communauté, la volonté de vivre malgré la dureté du monde (le monde de Shuna étant, mine de rien, sûrement l'un des plus durs de toute la carrière de Miyazaki, dans le fond), ou encore, bien sûr, les égarements de la civilisation humaine face à ce que la nature a à leur apporter.
      Et le tout est sublimé par la forme que l'artiste lui donne: des textes assez simples, dignes d'un conte ou d'une fable, qui se voient en permanence illustrés par des larges dessins où l'on reconnaît immédiatement la patte du maître. Miyazaki offre des dessins entièrement colorisés à l'aquarelle, dans un rendu très nuancé et riche, où ses personnages, ses créatures animalières comme divines, ses quelques engins très travaillés, ses vastes paysages et ses architectures parfois issues de temps très lointains sont constamment sublimés par des cases très grandes: il n'y a quasiment jamais plus de deux cases par page, et on a même très souvent des pleines pages et des doubles pages permettant d'apprécier au maximum la richesse artistique de ces visuels.

      On en profite d'autant mieux que, pour l'édition française, Sarbacane a eu l'excellente idée de proposer l'oeuvre dans un superbe grand format cartonné. Il faut effectivement savoir que l'édition japonaise, parue dans la collection Juju Bunko d'Animage, est toute petite (plus petit qu'un format bunko classique d'environ 11x15cm, car c'est le principe de cette collection), donc on ne peut que saluer la taille de la version française, sans perte de qualité, avec une excellente qualité d'impression faite en France sur un papier bien épais et totalement opaque. Saluons aussi la reliure de qualité supérieure permettant une prise en mains très facile du livre, la très bonne traduction de Léopold Dahan, le lettrage soigné ne dénaturant jamais les visuels, et la présence de deux postfaces précieuses: tout d'abord la postface d'origine de Miyazaki, puis un assez long et riche texte analytique d'Alex Dudok de Wit, journaliste spécialisé dans l'animation et traducteur de la version anglaise de l'oeuvre.


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